Inscrivez-vous à notre newsletter et ne manquez rien de l’actualité urbirun, des nouvelles destinations et de nos parcours exclusifs.
Inscrivez-vous à newsletter urbirunGrinduro, c’est rigolo, mais c’est pas pour les rigolos..100km d’une course très originale et moultement sympathique, à travers les beautés toscanes.
Après avoir validé notre arrivée et reçu un sac de goodies, y compris pour les accompagnants, on s’installe dans le campement, l’espace dédié aux vans, pas loin d’un petit camp de tentes, à disposition des coureurs n’ayant pas leur propre équipement de camping, installées dans un verger.
Campement
L’ensemble du site est très sympa, quelques exposants entourant un espace chill dans une pelouse. Un peu plus loin sous des tentes, les tables et la cuisine. L’atmosphère est détendue et bon enfant, on se sent direct très bien.
Nos amis puis d’autres vans s’installent près de nous, pendant qu’on passe l’après-midi à prendre l’apéro, à lorgner sur les vélos des autres, et à chiller.
Soirée
Après le repas du soir, chacun prépare la course du lendemain à sa façon. Comme d’habitude on veille avec soin à notre hydratation, à coup de bières, et l’ambiance est tout aussi festive pour certains autres participants.
Le slogan de Grinduro n’est-il pas d’ailleurs « the best party to race ratio »?
Quelques-uns s’y attellent en tout cas, même si c’est un peu moins festif qu’on pensait.
Matin
Après le petit-déjeuner, il est temps de se préparer au départ, où l’on constate qu’il n’y a en fait qu’une grosse centaine de riders.
La plupart sont en gravel, mais je ne suis pas le seul avec un VTT.
Départ
Le départ est donné en groupe, bien que le principe de Grinduro ne soit pas une course entièrement chronométrée. Seuls quatre tronçons spécifiques sont pris en compte.
Mais ça part fort, malgré cette absence de chronomètre. C’est ma première expérience sur une course de vélo, et je me laisse emporter. Ça roule vite sur les routes terreuses de Toscane, et cela demande une concentration de tout instant. Je perds mon partenaire qui part dans un peloton légèrement plus avant. Je pousse un peu pour passer plusieurs concurrents dans une montée, mais je sens bien que ça va vraiment fort.
100 km à cette vitesse ça ne va pas être facile.
Après 13 km, je parviens à rejoindre Christophe, mais pas grâce à mes efforts. C’est un clou planté dans son pneu qui l’a stoppé. Je m’arrête à ses côtés pendant qu’il répare, et la pause est bienvenue, ce d’autant plus qu’elle n’aura aucune influence sur le résultat, puisque nous ne sommes pas dans une des parties chronométrées.
Nous repartons après un petit quart d’heure d’arrêt, mais il n’y a plus personne. Fini la course en groupe. Nous roulons à deux pendant une bonne dizaine de kilomètres, avant de rattraper quelques autres concurrents.
L’itinéraire est parfait et varié, vallonné, sans aucun tronçon de goudron, quelques sentiers, des montées, des descentes, à travers les oliviers ou sous les pins. L’ambiance Toscane telle qu’on l’imagine.
Après environ 25 km, nous arrivons au premier tronçon chronométré, qui est un sprint de 5 km, plus ou moins plat, sur une route de gravier. On se laisse évidemment prendre par le jeu, et on y va à fond. C’est pas évident de tenir une vitesse de 27/29 km/h sur ce terrain et sur un VTT, mais j’y arrive presque sur toute la distance, et je passe même plusieurs concurrents en gravel. Le premier ravitaillement juste après, est vraiment le bienvenu, car on a bien envoyé.
Sentiers
Nous parcourons ensuite plusieurs kilomètres de sentiers dans la forêt, à nouveau en haut et en bas. C’est parfois bien technique, parfois moins, mais quoi qu’il en soit, après 40 km de course, je suis plus que ravi d’avoir pris mon VTT plutôt que le gravel.
Après une montée bien sèche dans de la grosse caillasse, où je parviens difficilement à ne pas poser pied-à-terre, nous voilà au départ du deuxième tronçon chronométré.
C’est une descente de 1,2 km, en pleine forêt, dans une sorte de canyon bien sinueux, très ludique. Encore une fois quelques minutes de pur plaisir.
On commence à ressentir un peu de fatigue, surtout qu’on a pas vu un bout de goudron depuis le départ. Ce n’est qu’après environ 50 km, que nous retrouvons une route, sur laquelle malheureusement Christophe crève une nouvelle fois.
Heureusement le camping n’est pas loin, nous en profiterons pour réparer au stand Schwalbe, et pour nous restaurer, avant de repartir pour la suite de cette course vraiment atypique.
Lorsque nous arrivons au 3ème tronçon chronométré, celui-ci n’est pas encore “ouvert”. Nous sommes quelques dizaines de concurrents à attendre au pied de cette montée de 3km sur route, avant d’avoir le feu vert.
Et c’est parti pour un 3ème sprint, tout en montée plus ou moins régulière. On envoie à nouveau tout ce qu’on peut, et je finis bien dans le rouge, mais content de n’avoir pas lâché, et à nouveau d’avoir passé plusieurs graveleux, bien qu’on soit sur route.
La récompense vient ensuite avec de très jolis sentiers, légèrement descendants, dans de magnifiques sous-bois. On est un petit groupe d’une dizaine de cyclistes, et ça roule plutôt bien.
Nous arrivons à la charmante petite ville de Massa Marittima, où un sympathique ravitaillement nous attend, et fait grand bien.
Le suite est un peu plus plane, toujours en forêt, et la fatigue commence à se faire sentir. Après un dernier ravitaillement et quelques kilomètres de vent de face, on en a assez, et on se réjouit de finir bientôt…
Après 90km, nous voilà au départ du 4ème tronçon chronométré. C’est une belle descente sur un flow trail très ludique et assez rapide. Je me lâche complètement, et je m’éclate bien, frôlant un peu trop les limites parfois (ce qui n’est pas dans mes habitudes). C’est top… Et ça nous requinque moralement pour les derniers kilomètres, où Christophe commence à ressentir des crampes, et pose pied à terre dans la dernière montée vers le campement…
Mais nous y voilà, Grinduro Italy c’est fait.
C’était fun, exigeant (surtout dû au revêtement naturel presque tout du long), mais l’itinéraire est génial… On a passé une excellente journée, même si on est bien cassés. Il faudra quelques bières sur les canapés de paille pour retrouver un peu de poil de la bête…
Place à l’apéro et à la fête dans le campement (petite fête hein… disons qu’on s’attendait à quelque chose de plus festif, mais c’est des cyclistes, c’est en Italie, donc c’est bien gentillet)… Mais on passe un bon moment tous ensemble, avec nos accompagnatrices, avant une bonne nuit dans le van…
En résumé, Grinduro, c’est rigolo, mais c’est pas pour les rigolos.