2021, 50 ans, 1 pays, et quelques km...

En 2021 j’ai couru 3’152 kilo­mètres (record de 2020 battu de 268km), ce qui équi­vaut à :

• 7'880 tours de stade,
• 74.7 mara­thons, en 52 semai­nes…
• 262.6 km/mois
• 211 sorties runn­ning
• 14.95km par sortie en moyenne
• 302 heures et 54 minutes, qui font 12,6 jours, soit 12 jours et nuits, 14 heures, et 24 minutes baskets aux pieds
• Vitesse moyenne 5'46/km – 10.4km/h, mais c’était mal plat
• Déni­velé posi­tif de presque 47’593m (je compte que lorsqu’il y a au moins 100 de D+), soit grimpé presque 10 fois sur le Mont-Blanc, ou 148 fois sur la Tour Eiffel…
• La plus longue sortie : 50.6km, en solo, le jour de mes 50 ans (je te raconte ça ici)
• Le plus gros D+ : 1698m sur les 30km de l’étape 11 de Swiss.cros­sing, incluant la montée au sommet du Molé­son, alt. 2002m (je te l’ai racon­tée là) 
• Et ajouté à tout ça, du vélo sur 2’226km avec 28’085m de D+…
• Total de sorties Running + Vélo/VTT 285…

312’941 calo­ries brûlées en courant ou en péda­lant (envi­ron, et selon Garmin, calcul auquel je me fie pas du tout mais qui me fait rire), ce qui repré­sente : soit 626 tablettes de choco­lat (500cal/100g), soit 62.6 kg envi­ron, ou 782 litres de bière (40cal par dl), soit  1’564 canettes de bière blonde (promis Maman, j’en ai bu quelques unes de moins… je crois), ou 391 kg de pâtes, soit presque 1’955 assiettes de spaghetti tomate, sans fromage (80/100g), soit 160 par assiettes de 200g de pates cuites et donc 5.3 assiettes de pâtes par jour…

Mais cela équi­vaut à courir par exemple à relier en courant plein d’en­droits où il y a des parcours urbi­run, par exemple :

• De Séville à Copen­hague…
  
• De Paris à Helsinki, en passant par Berlin, Vilnius et Saint-Péters­bourg
  
• De Lisbonne à Buda­pest
  
• De Chicago à Los Angeles
  
• De Miami à Québec
  
• Bref, de chez moi à Lisbonne (3’119km), mais en passant par Amster­dam, Rotter­dam, Bruxelles, Paris, Bordeaux, Bilbao, et Porto, par exem­ple…
  

Plus de 3’100km, oui, c’est beau­coup (avec aussi presque 2’500km de vélo)… Et je dédie une nouvelle fois chacun de ces kilo­mètres au person­nel soignant enfermé dans une nouvelle année d’en­fer et d’épui­se­ment, à eux que l’on n’ap­plau­dit plus et qu’on méprise, en se foutant des gestes barrières, en portant son masque sous le menton comme un éten­dard vantard de rébel­lion plutôt que comme un outil de protec­tion de l’autre, et en conti­nuant à igno­rer la science, retar­dant égoïs­te­ment le retour de la vie normale pour tous… Alors je dédie ces km eux, en blanc, en vert, en bleu, qui n’ont sûre­ment ni la force ni le temps de mettre les baskets pour aller évacuer leur fatigue, leur colère et leur frus­tra­tion…

Parce que moi, j’ai la chance de courir, et même le jour de mes 50 ans, ces 50km en solo, avec une magni­fique surprise au passage du mara­thon.

Puis ce fut la prépa­ra­tion, plani­fi­ca­tion et orga­ni­sa­tion de la traver­sée de la Suisse… Wow, quelle expé­rience, quelle aven­ture et quel bonheur de courir à travers tout le pays. Magique. Et j’y ai appris qu’il ne faut pas avoir peur de rêver grand, voire trop grand, car la réali­sa­tion de ce rêve te fait gran­dir, et tu verras qu’à la fin, ce rêve trop grand sera parfai­te­ment à ta taille… (et qui m’a aussi fait noter plein de chiffres inutiles et rigo­los)

Puis j’ai fait un vaccin  : je cours super plus vite, et plus loin, faites-le (ce message de propa­gande tota­le­ment non prouvé est à répé­ter partout, svp) et en plus il m’aura évité tout symp­tôme quelques mois plus tard, me permet­tant même de courir en cachette seul dans la forêt pendant mon isole­ment autom­nal. Quelques runs esti­vaux en Italie, le Tour du Lac Léman en relais sur la Runmate, et la chance d’avoir pu retour­ner courir sous le soleil de Miami (parcours mis à jour et amélioré), sous les palmiers et les pieds dans le sable, dans les couleurs rosées du soleil levant, où j’ai fran­chi mon 20’000ème km de running depuis que j’ai commencé à noter (en 2012 seule­ment). 20’000km… un demi-tour de la planète en courant… qui l’eût cru…

Je n’ai pas relevé tous les 21 défis spor­tifs que je m’étais fixés en 2021, mais une bonne partie, dont les 3’000km, les 50 semi-mara­thons, ces fameux 50km d’an­ni­ver­saire, et le plus beau de tous, la traver­sée magique de la Suisse…

Et main­te­nant ? Trou­ver des nouveaux objec­tifs pour garder la moti­va­tion… par exemple :

• aller cher­cher un RP sur le semi de Miami en février (pour autant que l’on puisse voya­ger ?
• un nouveau “voyage” running à travers le pays, du point le plus nord au plus au sud, ou bien tu as une autre idée ?
• enfin faire de la PPG pour main­te­nir la carcasse en bon état de marche (le moteur semble ok) ?
• conti­nuer pour atteindre les 40’000 un jour ?… et pouvoir me dire… que j’au­rais pu en faire le tour, de la planè­te…

Je ne sais pas ce que va m’ap­por­ter cette 15ème année de running… mais je sais que je vais courir… courir encore, pour être là et pour m’éva­der, pour partir et pour reve­nir, pour le plai­sir et pour souf­frir, courir pour me sentir vivant, pour rester vivant…

Courir.

Bonne année 2022 à tous ! !