Run trips (français) / 11/06/2021
Run trips / 11/06/2021
swiss.crossing - Etape 11/12
Etape 11 – Charmey-Les Rosalys/Paccots – 29.65km (total 345.45km) / +1698mD+ (10'586) – 17 ponts (99) – caillou dans la chaussure 1 (7).
Celle où j’ai vu des vaches faire du gruyère, et j’ai couru dans la neige.
Pour en savoir plus sur l’aventure swiss.crossing Lake2Lake, c’est ici
Démarrage poussif. Au départ de Charmey, je me bouge comme un petit vieux. Le genou droit ne semble pas d’humeur…
Petite descente jusqu’à La Jogne, que je traverse sur un pont suspendu. Puis je longe le Lac de Monsalvens par un sentier dans la forêt, verdoyante et parsemée de taches de soleil, et il me faut bien 3km avant ma première flaque de boue… ca s’améliore.
Je traverse ensuite le barrage sur la rivière, qui forme en fait le Lac de Monsalvens, avant de m’enfoncer dans les gorges de la Jogne, par une volée de marchés bien raides. Puis ce sont des ponts et des tunnels étroits sombres et boueux qui permettent de suivre le cours de la rivière au milieu des falaises couvertes de sapins. Ma montre et son GPS en perdent leur latin…
Je ressors de ces jolies gorges à Broc, celebre4pour sa fabrique de chocolat.
Je traverse quelques prairies ou des vaches sont occupées à la toute première étape de fabrication du gruyère : manger l’herbe, avec le château de Gruyères en toile de fond, et derrière Moléson, qui me paraît bien grand…
Je traverse la Sarine par le Pont qui branle (qui ne branle pas du tout d’ailleurs). Entièrement en bois, et entièrement couvert, y compris sur les côtés, c’est presque plus un tunnel qu’un pont.
Arrivé au pied de la colline de Gruyères, mon genou se rappelle à moi, et montre clairement une vive désapprobation dès que ça monte en fait… je cours en boitillant jusqu’au château, assez inquiet. Je fais une petite pause au cœur de ce charmant village, fortifié, tout pavé, dominé par le château, et trônant au sommet d’une petite colline qui permet de voir toute la région alentour.
Je remplis les gourdes avant fontaine au centre du village, je crème mon genou au perskindol, je me ravitaille un peu, et départ…
Brève descente, un tout petit peu de plat, et c’est parti pour l’ascension…
Mon genou est content d’avoir eu ses petits soins et se fait oublier. Tant mieux, car ça monte bien… Je marche vite plus que je ne cours. Un dernier coup d’un en arrière sur Gruyères, puis me voilà dans les alpages, dominés par le Moléson.
C’est dur dur, j’avance aussi vite que possible, mais c’est pas top comme rythme.
J’atteins Plan Francey (alt. 1517m) vers 12h40, bien entamé. Et toujours l’imposant Moléson droit devant.
Picnic ravito, assez bref, car malgré le soleil, il fait froid avec le vent. Je fais le plein d’eau et décide de m’attaquer au sommet quand même.
Brève descente, avant de quitter la via3 et de commencer vraiment l’ascension. C’est bien raide, et à mi-hauteur, je croise le premier névé. Puis le sentier se transforme en véritable torrent sur 2–300 mètres. Ça lave les chaussures, mais c’est frais…
Je continue à me battre avec la pente et j’atteins le sommet en 45–50 minutes depuis mon départ de Plan Francey. J’ai atteint le point culminant de mon périple…
Et là, c’est wow…l’entier du Plateau romand s’étale sous mes yeux, la Gruyères, Charmey au loin, le village de Gruyères, tout mon parcours du jour… et si je me tourne vers le sud… le lac. Le Lac Léman ! ! ! L’autre lac de mon trip… l’arrivée est proche concrète…
Je reste longuement au sommet, à profiter de se panorama exceptionnel. Je discute un moment avec un trailer, intéressé par mon aventure… puis je me remets en route…
Mais je dois faire une pause au resto, pour recharger mon téléphone… ce qui me permet de profiter encore du paysage un moment…
Je repars par la crête en direction de Teysachaux, le Lac Léman presque face à moi. Après un petit km sur cette magnifique crête, je redescends sur la droite, à travers les alpages, assez durs, faut être concentré, jusqu’à rejoindre la via3 à Le Villard.
Puis c’est de la route, de la forêt, et un bout de route plate (dur de mettre rythme) pour finir jusqu’à Rosalys. Une dernière grimpette et je m’installe sur la terrasse de l’hôtel.
Et là, magnifique surprise, message de mon ami Christophe, qui a tenté de me retrouver en route en VTT, sans succès. Mais il est tout près, et il vient partager 2 bières avec moi. Trop sympa après cette longue journée…
Excellent souper, macaronis à la crème de Gruyère et au fromage, mais si je finis le plat, aucune chance de courir avant fin juillet… costaud ?
Logement : Hôtel les Rosalys
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