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Inscrivez-vous à newsletter urbirunJasmina, journaliste au magazine suisse Coopération a eu la bonne idée de visiter Berne en courant avec urbirun… Et comme elle a beaucoup aimé son expérience, elle a eu la bonne idée d’en faire une article… Merci à elle…
Du coup, pour tous ceux à qui cette publication a échappé, je vous fait un petit copié-collé, de l’article et du mini-”portrait” du fondateur de urbirun. Ben oui, y a pas de mal à se réjouir quand on a bonne presse, non?
Texte : Jasmina Slacanin – Coopération N° 31 du 30 juillet 2025
Découvrir Berne en courant
Une visite sportive
La plateforme Urbirun, développée par un Suisse, recense des parcours de running dans des villes du monde entier. Leur particularité? Ils passent près des principaux sites touristiques. J’ai testé pour vous le jogging audioguidé à Berne.
Je me lève tôt ce matin caniculaire de juillet pour arriver à Berne vers 8 h. Téléphone chargé, écouteurs dans les oreilles, affaires superflues déposées dans la consigne à bagages de la gare, me voilà prête à tester la boucle de 12 km (une version sur 7,7 km existe aussi) dans une ville que je pensais plutôt bien connaître. Conseil: nul besoin de porter de l’eau sur soi car de nombreuses fontaines ponctuent la visite.
Le parcours commence devant la gare de Berne, « la deuxième plus grande de Suisse après Zurich », nous dit une voix masculine générée par l’appli Izi Travel (lire encadré page 59) en prononçant « Zuriche ». Je souris et me mets à trotter en direction de la Käfigturm (tour des Prisons) « érigée en 1256 », ayant servi de prison durant des siècles, avant de changer radicalement de fonction. Elle accueille depuis 2017 l’association Forum politique Berne, qui organise des manifestations et des expositions sur des thèmes politiques. Je poursuis ma course en passant devant le Palais fédéral « inauguré en 1902 » et ses 26 jets d’eau – en référence au nombre de cantons de la Suisse, bien entendu.
La première partie de la course se déroule dans le centre-ville inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Je passe sous les arcades et manque de trébucher en regardant les vitrines plutôt que le chemin. Conseil: si vous courez le week-end, préférez le calme du dimanche matin à l’animation du samedi. Les commerçants vous diront merci.
La ville des fontaines
Je fais le tour de l’esplanade de la cathédrale en me rappelant qu’elle possède le « plus haut clocher de Suisse » et m’arrête quelques secondes pour faire une photo du paysage. La vue sur l’Aar et les toits d’anciennes maisons bernoises est si pittoresque! Mais au lieu de m’attarder davantage, je poursuis ma route. Je suis censée courir, faillis-je oublier, et je continue à fouler les pavés du centre historique en admirant les nombreuses fontaines sculptées.
Une femme aux yeux bandés, avec dans une main le glaive de la justice et dans l’autre une balance, attire l’attention de mon audioguide. Il s’agit de la fontaine de la Justice, l’une des plus célèbres de la ville. Vandalisée plusieurs fois, notamment dans les années 1980 par les séparatistes jurassiens du Groupe Bélier, elle fut entièrement reconstruite selon le modèle original de 1543. Je passe devant l’Untertor, « le plus ancien pont de la ville » et fais une mini halte pour boire de l’eau à la fontaine du Coureur (Läufer- brunnen), sous les yeux d’un messager avec un ourson habillés dans les couleurs de la ville.
La visite guidée qui coupe le souffle
Après une descente, je ralentis au bord de l’Aar pour traverser une passerelle, où de grandes lettres jaunes indiquent: « interdit de courir » (« joggen verboten »). Il faut dire que la passerelle bouge même en marchant… Une longue montée bien raide m’attend ensuite pour rejoindre le Jardin des Roses. La récompense est proportionnelle à l’effort: je découvre un parc magnifique où, pour une raison qui m’échappe, je n’étais encore jamais allée. J’en ai le souffle coupé, au propre comme au figuré. J’admire les couleurs des fleurs, m’enivre de leur délicieux parfum et m’arrête pour faire une photo de carte postale de la vieille ville avec sa cathédrale, situées désormais de l’autre côté de l’Aar.
Je dois de nouveau me rappeler la raison de ma présence ici. Courir! Après avoir longé l’Aar et la fosse aux ours, je m’introduis, après quelques kilomètres, dans la forêt de Dählhölzli. Encore un lieu que je ne connaissais pas. C’est fou comme ce parcours est varié, me dis-je en entendant des gouttes de sueur tomber sur la terre sèche de la forêt. Quelques montées et descentes m’attendent encore avant la fin de la boucle. L’idée de prendre mes affaires et faire un saut dans les eaux turquoise de l’Aar m’aide à supporter la chaleur des derniers kilomètres…
Le plaisir de visiter plutôt que la performance
Le Valaisan Vincent Fracheboud (54 ans), passionné de course à pied, a eu l’idée de créer un site internet alliant running et tourisme. Urbirun permet aux joggeurs, qui ont toujours une paire de baskets dans leur valise, de découvrir un lieu tout en faisant du sport. Et cela est aussi compatible avec les vacances en famille: « On peut faire son footing le matin, pendant que tout le monde dort, revenir à l’hôtel prendre le petit-déjeuner en famille et partager ses découvertes durant le reste de la journée. Il ne s’agit pas d’un site de running basé sur la performance, mais sur le plaisir de visiter une ville en courant », explique Vincent Fracheboud. C’est lui qui a imaginé tous les itinéraires. De nombreux tracés, comme à Berne, sont audioguidés via l’appli touristique gratuite à télécharger, Izi Travel. Aucune création de compte n’est nécessaire. Les fichiers GPX sont quant à eux payants (compter quelques centimes à quelques francs selon la taille du fichier). Le parcours préféré du fondateur d’Urbirun, en Suisse? « Berne, pour sa diversité. » À l’étranger? « Prague, Copenhague, New York ou Chicago. » Il hésite.
Texte : Jasmina Slacanin – Coopération N° 31 du 30 juillet 2025