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Courir à Berne, coup de coeur

La capi­tale suisse, sans doute un de mes petits coups de coeur. J’aime beau­coup ce parcours, ultra varié, qui me dépayse, alors que ce n’est pour­tant que la capi­tale de mon pays, à moins de 90 minutes de route de chez moi…

Courir à Berne, c’est dépay­sant parce que dans cette petite ville, il y a du vieux et du neuf, du plat et du non-plat, de l’ur­bain et de la forêt, des animaux et du suisse-alle­mand… Un run tranquille, serein, sans trafic…

Viens, je t’em­mène visi­ter et je te raconte ce run…

(tu veux courir tout de suite ? Notre parcours audio­guidé urbi­run Berne est ici. Et pour le fichier .GPX urbi­run Berne, c’est par ici. Et la version courte 7.7km ici.)

Départ sur la place devant la 2ème gare la plus fréquen­tée de Suisse, qui voit passer plus de 1’100 trains et 325’000 passa­gers par jour. Et te voilà direc­te­ment plongé dans la Vieille Ville, et direc­tion la Place fédé­rale, ses 26 jets d’eaux devant le Palais Fédé­ral, siège du Parle­ment et du Gouver­ne­ment suisse. Viens, on se glisse sous les arcades du Palais, pour atteindre une belle espla­nade et profi­ter de la vue sur l’Aar, le quar­tier de Marzili, et les collines envi­ron­nantes.

Laisse-toi guider, et te voilà de retour dans la Vieille Ville, dont le secteur est très étendu, puisque c’est un des vestiges de l’ur­ba­nisme du Moyen-Âge les plus vastes et mieux conser­vés d’Eu­rope. Façades de grès beige surplom­bant, un total de 6km d’ar­cades au pied des bâti­ments, rues pavées, fontaines aux statues colo­rées, et tours quasi millé­naires. Parmi elles, le fameux Zytglogge (en Bärntütsch, le dialecte suisse-alle­mand local, en fait la “cloche du temps”) : cette Tour Horloge date du Moyen-Âge et son méca­nisme d’ori­gine fonc­tionne encore. Ah la magie de l’hor­lo­ge­rie suis­se… Sa parti­cu­la­rité est aussi qu’elle donne l’heure de Berne, soit 30 minutes de retard par rapport à l’heure offi­cielle… De là à dire que c’est pour cela que les Bernois ont la répu­ta­tion d’être lents, il n’y a qu’un pas que je ne peux pas fran­chir, par souci de frater­nité confé­dé­rale

Puis voilà la Cathé­drale de Berne, la Collé­giale, qui dresse vers le ciel le plus haut clocher du pays, lequel surmonte le portail prin­ci­pal, orné de 294 figu­rines repré­sen­tant le Juge­ment dernier. Passe le petit portail à droite et tu es sur une autre belle espla­nade dont tu es invité à faire le tour.

Puis c’est la descente vers l’Aar, la rivière qui enlace le coeur de la ville dans ses méandres. Petit passage près de la statue du coureur, si, si, elle existe, et tu longes l’Aar jusqu’à un pont sur lequel il est “Joggen Verbo­ten”, inter­dit de courir… Bon ben ok, mais faut le traver­ser quand même, pour remon­ter les jolies rives dans l’autre sens, se faire mal au cuisses dans quelques volées d’es­ca­lier, profi­ter d’une belle vue sur la ville depuis le Rosen­gar­ten, avant d’al­ler voir les ours.

Oui, car que serait Berne sans ses ours ? je vous le deman­de… ce serait presque Paris sans la Tour Eiffel… L’ori­gine des ours à Berne n’est pas très claire, mais forcé­ment qu’il devait y en avoir dans la région. Leur présence en ville est docu­men­tée en tout cas depuis 1441, et on en aurait placé là en souve­nir du Duc Berch­told V de Zährin­gen, fonda­teur de la ville, qui en aurait capturé un à la fin du 12ème siècle… Les 4 pension­naires actuels du Parc aux Ours ont été offerts à la ville par l’épouse de l’an­cien président russe Medve­dev.


Conti­nue à te lais­ser guider et profite, c’est très joli, en pleine forêt et pour­tant au coeur de la ville, toujours le long de l’Aar. Un passage magni­fique­ment buco­lique. Petite montée pour rejoindre une autre belle forêt, celle de Dählhölzli où tu croi­se­ras plein d’ani­maux (mais plus d’ours), avant de retrou­ver les bords de l’Aar, les Bains de Marzili, et le Palais Fédé­ral, par en-dessous cette fois-ci…

La dernière petite montée est bien raide, le long d’un funi­cu­lai­re… Mais tu es fort menta­le­ment, tu t’ac­croches, bien que les cuisses chauffent un peu : c’est court, et tu n’es pas du genre à prendre un petit train quand tu es fati­gué… si ?…

Et te voilà de retour devant la gare, et j’es­père que tu as aimé… 

Fran­che­ment, person­nel­le­ment j’aime beau­coup ce parcours, très varié, aussi bien dans son décor, son déni­velé, son revê­te­ment. Tout ça au coeur d’une capi­tale, en pleine ville, un run à travers l’his­toire, le long de rives paisibles, sur les terrasses du Palais du gouver­ne­ment aussi bien que dans des forêts, tout ça à portée de baskets… 

Que deman­der de plus… Tu vas courir et en prendre plein les yeux, je te le garan­tis…

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