Running (français) / 06/06/2019
Running / 06/06/2019
Courir à Copenhague
La chambre d’hôtel s’illumine doucement. Il est 7h30. J’écarte légèrement le rideau. Je vois le ciel bleu. Yes.
Je saute dans mes baskets, et c’est parti, courir et profiter du soleil… Mais ça n’a pas duré… (et du coup certaines photos ont été prises le lendemain, je l’avoue)…
Pour télécharger ton parcours running audioguidé Copenhague c’est ici.
NB : tu peux même voir une petite vidéo sur la chaîne Youtube urbirun, en cliquant juste ici, ou simplement tout à la fin de cet article ou télécharger ici la trace .gpx de ce parcours, pour moins cher d’une barre énergétique.
Tu veux courir, mais tu préfères simplement le parcours au format .gpx
Je rejoins le parcours au sud du fameux Parc Tivoli, sorte de Disneyland en plein coeur de la capitale danoise. Malgré le froid de ce matin de mars, le soleil me réchauffe agréablement lorsque je traverse le Langebron, avec à ma gauche le magnifique et cubique Centre Danois d’Architecture. C’est lorsque je rejoins le quartier de Christianshavn, sur l’île du même nom, que le ciel devient gris, ternissant même les innombrables graffitis et autres oeuvres de street-art de Christiania, une communauté alternative fondée par des squatters sur le site d’une ancienne caserne, où la vente de cannabis se fait à l’air libre, et qui avait été jusqu’à émettre sa propre monnaie…
Lorsque je rejoins le canal qui sépare l’île en deux, je perds l’abri des bâtiments, et me voici avec le vent et la pluie en pleine face, ce qui m’empêche d’apprécier, je l’avoue, le charme de ce quartier construit sur le modèle d’Amsterdam dont le roi Christian IV, fondateur du quartier, était un grand admirateur.
Arrivés près des haubans du Cirkel Bridge, face à l’imposant Diamant Noir de la Bibliothèque nationale, je suis même contraint de me protéger du fort grésil en m’abritant sous un porche, frigorifié… Le ciel bleu n’est qu’un lointain souvenir…
Mais voilà, arrêté, on n’avance pas, alors je prends mon courage à deux baskets, et je reprends ma course, direction Nyhavn, le fameux Vieux Port de Copenhague, bordé de ses maisons colorées, en traversant le beau pont moderniste de Inderhavnsbroen.
(c’est mieux le lendemain avec le soleil, non ?)
L’ambiance n’est pas à la flânerie, alors je continue en contournant le théâtre national sur les passerelles de bois qui longent le canal, puis je remonte pour entrer dans le Palais Royal, surprenant un garde en bel uniforme de je ne sais quoi, qui sursaute dans sa guérite quand je passe devant lui. Oui, bon, j’ai sursauté aussi, tout aussi surpris que lui.
De retour sur les quais, je vais rejoindre la Petite Sirène, qui normalement devrait m’attendre sur son caillou, et en passant je rencontre un David bien plus grand que celui de Florence devant le bâtiment de la Galerie d’Art des Collections Royales.
Et pile quand je la rejoins la Petite Sirène, après avoir croisé de féroces taureaux sur la Fontaine de Gefion, la pluie cesse. Un signe ?
Et bien cette Petite Sirène est effectivement pas très grande pour une Danoise, et franchement, elle n’aurait pas dû troquer ses jambes pour séduire un prince. Ben oui, elle ne peut plus courir, elle doit se faire ch… sur son caillou, et c’est bien dommage pour elle qu’elle ne puisse venir visiter Copenhague avec moi…
Tant pis. Je continue seul, ce d’autant plus que le soleil brille à nouveau… Magie des pays plats sans doute…
Je passe le fossé et le porche d’entrée de la Citadelle de Kastellet, qui est toujours une caserne militaire. Gros pavés, longs bâtiments rouges, talus d’enceinte verts et ciel bleu. Je me régale de couleurs tout en la traversant. Un nouveau porche, et me voilà dans un parc.
“Tournez à droite”.
J’obtempère, et en longeant les douves de la Citadelle, je me laisse guider jusqu’au quartier de Nyboder. Construit pour y loger les membres de la Marine Royale, c’est une ensemble de longs bâtiments d’un étage et d’une jaune uniforme qui offre de belles perspectives, sur plusieurs rues parallèles. Un ordre tout à fait militaire, voulu par son concepteur, le roi Christian IV encore.
Je me laisse guider jusqu’au magnifique parc entourant le Château de Rosenborg, qui abrite notamment les Joyaux de la Couronne.
La traversée de ce parc me ramène vers la ville, et je passe au pied de la Tour Ronde, tout en briques rouges, ancien observatoire astronomique datant de 1642 et au sommet de laquelle on pouvait même accéder en carrosse grâce à une longue rampe en spirale.
Je vais encore traverser le Château de Christiansborg, qui abrite le Parlement et le Gouvernement danois, avant de passer sous la haute Statue des Joueurs de Lur, qui heureusement ne me foutent pas la honte en restant silencieux (ils le sont depuis 1914, date de leur installation).
Me voilà arrivé sur la Place de l’Hôtel de ville (Radhuspladsen comme diraient Lars ou Mogens), dominé par un clocher de plus de 105m de haut, et dont la façade richement ornementée est inspirée de celui de Sienne.
Et je suis de retour devant le Parc Tivoli, fermé en cette fin d’hiver. Pas grave, mon attraction à moi, je l’ai eue, avec cette sublime visite de Copenhague (que tu peux télécharger ici).
J’ai vraiment adoré, content du parcours, et le froid est totalement oublié. Ne reste plus qu’un immense plaisir et l’envie de recommencer au plus vite.
Heureusement, parmi les parcours urbirun, il y a le choix. Vivement le prochain voyage ! !
NB : merci à Silvia pour les magnifiques images @silvia7one
je veux courir, envoie-moi le tour en .gpx