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Courir à Copenhague

La chambre d’hô­tel s’illu­mine douce­ment. Il est 7h30. J’écarte légè­re­ment le rideau. Je vois le ciel bleu. Yes.
Je saute dans mes baskets, et c’est parti, courir et profi­ter du soleil… Mais ça n’a pas duré… (et du coup certaines photos ont été prises le lende­main, je l’avoue)…


Pour télé­char­ger ton parcours running audio­guidé Copen­hague c’est ici.


NB : tu peux même voir une petite vidéo sur la chaîne Youtube urbi­run, en cliquant juste ici, ou simple­ment tout à la fin de cet article ou télé­char­ger ici la trace .gpx de ce parcours, pour moins cher d’une barre éner­gé­tique.


Tu veux courir, mais tu préfères simple­ment le parcours au format .gpx 

Je rejoins le parcours au sud du fameux Parc Tivoli, sorte de Disney­land en plein coeur de la capi­tale danoise. Malgré le froid de ce matin de mars, le soleil me réchauffe agréa­ble­ment lorsque je traverse le Lange­bron, avec à ma gauche le magni­fique et cubique Centre Danois d’Ar­chi­tec­ture. C’est lorsque je rejoins le quar­tier de Chris­tian­shavn, sur l’île du même nom, que le ciel devient gris, ternis­sant même les innom­brables graf­fi­tis et autres oeuvres de street-art de Chris­tia­nia, une commu­nauté alter­na­tive fondée par des squat­ters sur le site d’une ancienne caserne, où la vente de canna­bis se fait à l’air libre, et qui avait été jusqu’à émettre sa propre monnaie…

Lorsque je rejoins le canal qui sépare l’île en deux, je perds l’abri des bâti­ments, et me voici avec le vent et la pluie en pleine face, ce qui m’em­pêche d’ap­pré­cier, je l’avoue, le charme de ce quar­tier construit sur le modèle d’Am­ster­dam dont le roi Chris­tian IV, fonda­teur du quar­tier, était un grand admi­ra­teur.

Arri­vés près des haubans du Cirkel Bridge, face à l’im­po­sant Diamant Noir de la Biblio­thèque natio­nale, je suis même contraint de me proté­ger du fort grésil en m’abri­tant sous un porche, frigo­ri­fié… Le ciel bleu n’est qu’un loin­tain souve­nir…

Mais voilà, arrêté, on n’avance pas, alors je prends mon courage à deux baskets, et je reprends ma course, direc­tion Nyhavn, le fameux Vieux Port de Copen­hague, bordé de ses maisons colo­rées, en traver­sant le beau pont moder­niste de Inde­rhavns­broen.

(c’est mieux le lende­main avec le soleil, non ?)

L’am­biance n’est pas à la flâne­rie, alors je conti­nue en contour­nant le théâtre natio­nal sur les passe­relles de bois qui longent le canal, puis je remonte pour entrer dans le Palais Royal, surpre­nant un garde en bel uniforme de je ne sais quoi, qui sursaute dans sa guérite quand je passe devant lui. Oui, bon, j’ai sursauté aussi, tout aussi surpris que lui.

De retour sur les quais, je vais rejoindre la Petite Sirène, qui norma­le­ment devrait m’at­tendre sur son caillou, et en passant je rencontre un David bien plus grand que celui de Florence devant le bâti­ment de la Gale­rie d’Art des Collec­tions Royales.

Et pile quand je la rejoins la Petite Sirène, après avoir croisé de féroces taureaux sur la Fontaine de Gefion, la pluie cesse. Un signe ?

Et bien cette Petite Sirène est effec­ti­ve­ment pas très grande pour une Danoise, et fran­che­ment, elle n’au­rait pas dû troquer ses jambes pour séduire un prince. Ben oui, elle ne peut plus courir, elle doit se faire ch… sur son caillou, et c’est bien dommage pour elle qu’elle ne puisse venir visi­ter Copen­hague avec moi…

Tant pis. Je conti­nue seul, ce d’au­tant plus que le soleil brille à nouveau… Magie des pays plats sans doute…

Je passe le fossé et le porche d’en­trée de la Cita­delle de Kastel­let, qui est toujours une caserne mili­taire. Gros pavés, longs bâti­ments rouges, talus d’en­ceinte verts et ciel bleu. Je me régale de couleurs tout en la traver­sant. Un nouveau porche, et me voilà dans un parc.

“Tour­nez à droite”.

J’ob­tem­père, et en longeant les douves de la Cita­delle, je me laisse guider jusqu’au quar­tier de Nybo­der. Construit pour y loger les membres de la Marine Royale, c’est une ensemble de longs bâti­ments d’un étage et d’une jaune uniforme qui offre de belles pers­pec­tives, sur plusieurs rues paral­lèles. Un ordre tout à fait mili­taire, voulu par son concep­teur, le roi Chris­tian IV encore.

Je me laisse guider jusqu’au magni­fique parc entou­rant le Château de Rosen­borg, qui abrite notam­ment les Joyaux de la Couronne.

La traver­sée de ce parc me ramène vers la ville, et je passe au pied de la Tour Ronde, tout en briques rouges, ancien obser­va­toire astro­no­mique datant de 1642 et au sommet de laquelle on pouvait même accé­der en carrosse grâce à une longue rampe en spirale.

Je vais encore traver­ser le Château de Chris­tians­borg, qui abrite le Parle­ment et le Gouver­ne­ment danois, avant de passer sous la haute Statue des Joueurs de Lur, qui heureu­se­ment ne me foutent pas la honte en restant silen­cieux (ils le sont depuis 1914, date de leur instal­la­tion).

Me voilà arrivé sur la Place de l’Hô­tel de ville (Radhus­plad­sen comme diraient Lars ou Mogens), dominé par un clocher de plus de 105m de haut, et dont la façade riche­ment orne­men­tée est inspi­rée de celui de Sienne.

Et je suis de retour devant le Parc Tivoli, fermé en cette fin d’hi­ver. Pas grave, mon attrac­tion à moi, je l’ai eue, avec cette sublime visite de Copen­hague (que tu peux télé­char­ger ici).

J’ai vrai­ment adoré, content du parcours, et le froid est tota­le­ment oublié. Ne reste plus qu’un immense plai­sir et l’en­vie de recom­men­cer au plus vite.

Heureu­se­ment, parmi les parcours urbi­run, il y a le choix. Vive­ment le prochain voyage ! !

NB : merci à Silvia pour les magni­fiques images @sil­via7one

je veux courir, envoie-moi le tour en .gpx 
 


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