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Inscrivez-vous à newsletter urbirunEtape 9 – Bern-Guggisberg – 29.8km (total 285.4 km) / 1'073m D+ (7'923m) / 6 ponts (61) – caillou dans la chaussure 0 (5).
Celle où j’ai eu du mal à démarrer et où j’ai vu des cascades.
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Le départ de Berne est très laborieux. Je traverse le quartier de Marzili puis monte vers le quartier de Monbijou. Je n’ai pas une grosse énergie, et surtout j’ai des douleurs assez inquiétantes le long du tibia droit. Je m’accroche en me disant que ça va passer, mais cela m’empêche d’apprécier ce départ de Berne, même si il n’avait rien de particulier, pas plus que la traversée de Köniz, petite ville de quartiers résidentiels.
Et c’est justement après Köniz, au moment où je quitte l’agglomération urbaine, que ma douleur commence à passer, avant de disparaître totalement. C’est donc très soulagé que j’attaque la petite ascension du Mängistorfberg, sur un chemin très boueux.
Puis ça redescend vers une petite vallée encaissée, au fond de laquelle coule le Scherlibach, que je suis pendant quelques agréables kilomètres plus ou moins plats, dans la forêt. Petites grottes et cascades se succèdent.
Une montée sèche me ramène sur un plateau, qui me mène en légère descente jusqu’au bord des gorges de la Singine.
Là, ça descend raide dans la forêt, jusqu’au bord de cette rivière, qui est un affluent de la Sarine.
Le cours d’eau à creusé un canyon de quelques kilomètres de long dans la molasse, une roche assez friable que l’on trouve beaucoup sur le plateau Suisse, et dont sont faits la plupart des bâtiments de la ville de Berne. Le sentier remonte la rive droite de la rivière, dans un agréable sous-bois. Après un confluent, le sentier est même carrément creusé dans cette roche, pour aller jusqu’à un pont. Évidemment de l’autre côté il faut remonter et c’est bien pentu.
À partir de là, des kilomètres 17 à 23, l’itinéraire monte légèrement sur de petites collines, parsemées de tout petits village, et je fini par atteindre le centre de cette région du Gantrisch, le village de Schwarzenburg, où je fais une pause pile au moment où la pluie commence, abrité sous une terrasse d’un établissement fermé. Heureusement l’averse ne dure pas.
Il ne me reste que 8 km, mais la grande majorité du dénivelé. Je ne m’arrête pas plus d’une demi-heure, et je me remets en route, passant près du château de Schwarzenburg, et je profite d’un secteur relativement plat dans la vallée du Dorfbach.
Au 26e kilomètres, j’attaque la montée, d’abord sur une route de campagne goudronnée, qui devient gravillonnée, puis à travers quelques sentiers dans les alpages. Le ciel est toujours bien couvert, et on ne voit pas bien loin dans ce paysage très vallonné mais qui semble assez ouvert, et très vert d’ailleurs.
La pluie recommence, assez sérieusement, et quand j’arrive au pied du Guggishorn, je peux soit le contourner pour atteindre ma destination, soit passer par le sommet. Évidemment même s’il pleut, je choisis le sommet.
Et là, la montée du 29e km est particulièrement rude, dans la forêt, mais ce n’est au moins pas trop long. Je débouche dans un alpage, sous la pluie, j’évite les bouses, j’écarte quelques vaches qui se trouvent sur le chemin, puis j’atteins le pied du Guggishorn. Il ne me reste plus qu’une longue rampe bien raide d’escaliers en bois pour atteindre le sommet, qui culmine à 1'283m.
Par chance la pluie s’arrête à ce moment-là, et du coup je peux profiter assez longuement du paysage, même si au vu de la couverture nuageuse, on ne voit pas bien loin. Côté nord j’aperçois le village de Schwarzenburg où j’ai fait ma pause, puis tout le trajet que j’ai fait pour parvenir jusqu’ici. D’après le panneau d’information qui se trouve au sommet, il semblerait qu’on puisse apercevoir Berne, Bienne, le lac de Bienne, le lac de Neuchâtel, et les sommets du Jura. Malheureusement je ne vois rien de tout ça. Mais ça n’en reste pas moins un chouette point de vue.
Une brève descente m’amène jusqu’au village de Guggisberg, où je m’installe à l’hôtel Sternen, dans une chambre avec balcon, ce qui me permet de voir toute la vallée dans laquelle je vais courir demain.
Et j’apprécie d’autant plus ma jolie chambre qu’une heure après mon arrivée un gros orage se déchaîne et de réserve des trombes d’eau et de grêle… ca fait pas envie d’être dehors… et cela présage d’une journée bien boueuse encore demain… Quand est-ce que mes chaussures vont pouvoir sécher ? Elles sont humides depuis 5 jours…
Logement : Hôtel Sternen, Guggisberg
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