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Inscrivez-vous à newsletter urbirunEtape 6 – Luzern-Wolhusen – 23.45km (total 185km) / 524D+ (4'641m) – 11 ponts (48) – caillou dans la chaussure 0 (3).
Celle où j’ai couru sur des remparts et entendu du cor des alpes sous un pont…
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Je quitte mon amoureuse et Lucerne vers 9h. Je commence par monter en direction des remparts de la ville, le Museggmauer, lesquels sont jalonnés de nombreuses (9) tours. Construites vers 1400, ces fortifications sont aujourd’hui considérées comme l’un des murs d’enceinte les plus longs et les mieux conservés de Suisse (800m de long encore).
On y trouve une tour horloge, la Zytturm, dans laquelle je monte. On peut y observer le mécanisme très ancien, qui fonctionne toujours avec une grosse pierre qui se balance au bout d’une tige, et d’immenses roues crantées qui tournent lentement, avec la régularité… d’une horloge. De plus, depuis le sommet, on profite d’une belle vue sur la ville.
Je longe ensuite les remparts sur le côté nord, avant d’aller traverser la rivière Reuss sur le pont couvert Spreuerbrücke, qui a plus de 500 ans, est tout aussi beau que le Pont de la Chapelle, même s’il est un peu plus court, il a l’avantage d’être beaucoup moins fréquenté.
J’ai donc encore pas mal traîné à faire le touriste en ville, avant de m’attaquer à la montée du Sonnenberg.
Ça monte assez rude, sur des marches plus ou moins régulières, qui mènent jusqu’à un château étroit et haut, tout blanc, digne d’un conte de fées mais qui donne plutôt une impression un peu sinistre. Le Château Gütsch, devenu hôtel, domine la ville, et je profite une dernière fois du panorama sur les toits de Lucerne.
Je me retrouve alors en forêt, et il commence à pleuvoir, je sors donc mon K-way pour la première fois. Le chemin continue sur le flanc cette montagne du Sonnenberg, principalement en forêt, sur 5 ou 6 km.
Puis ça commence à descendre, assez raide, et j’ai même la bonne surprise de traverser des gorges assez profondes et très étroites, le Ränggloch, cachées dans la végétation. Je passe un pont de béton, je remonte de l’autre côté, puis je me retrouve dans des champs, à courir dans les hautes herbes détrempées qui me fouettent les jambes qui ne tardent pas à être bien rouges vu mon allergie au foin.
Quand j’arrive dans la vallée que je sors des prairies, je m’arrête à la première ferme et je profite de la fontaine pour me laver abondamment les jambes afin d’éviter que les démangeaisons ne s’aggravent.
Je suis au fond d’une vallée assez large, et je commence alors à remonter le cours de la Kleine Emme, sur sa rive droite, sur un agréable sentier de sous-bois. Dans cet affluent de la Reuss, on peut trouver de l’or, provenant du massif de Napoléon, riche de ce minerai, qui fut exploité jusqu’au 19e siècle. N’ayant pas mon matériel, je ne m’arrête pas jouer à l’orpaillage, et je continue sur ce faux plat montant, bien aménagé. J’avance plutôt bien, au son d’un cor des alpes, que j’entends depuis que je suis sorti de la forêt. Et c’est en passant sous le pont d’une route qui franchit la rivière que j’aperçois sur l’autre rive, deux hommes qui répètent avec leur instrument, profitant de la résonance offerte par le pont en béton. Comme quoi, il y a toujours des surprises…
J’arrive rapidement à Malters, puis je continue à remonter la rivière.
Il pleut de plus en plus fort, et je suis partagé entre faire une petite pause, ou continuer d’avancer pour me mettre rapidement au sec. Je m’arrête quand même quelques minutes sous un pont vers le 18ème km, puis je reprends le chemin en direction de Werthensheim.
Une courte montée bien raide me force à marcher, et c’est là que je me rends en fait compte à quel point il pleut. Au sommet de la petite butte, trône un couvent franciscain érigé en 1636 pour accueillir les pèlerins qui y venaient nombreux depuis qu’un chercheur d’or néerlandais avait eu une apparition dans le coin.
Je redescends une route bien raide jusqu’à un pont couvert tout en bois (1710), que je traverse. C’est la première fois que je franchis la Klein Emme. L’avantage du pont couvert c’est que pour une cinquantaine de mètres, il me garde à l’abri de la pluie qui redouble.
Il ne me reste heureusement que 2–3 kilomètres pour arriver à Wolhusen…
Je traverse la petite ville rapidement, pour aller rejoindre l’hôtel, où je fait le check-in grâce à un automate, c’est la première fois que ça m’arrive. Chambre plutôt simple mais sympa, je m’y installe pour faire sécher toutes mes affaires et pour profiter d’une après-midi presque entière de repos…
Et à peine sorti de la douche, le soleil fait son apparition… cool, je vais pouvoir sécher mes baskets…
Logement : Gasthaus Rebstock, Wolhusen
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