Run trips (français) / 02/06/2021
Run trips / 02/06/2021
swiss.crossing - Etape 4/12
Etape 4 – Pfäffikon-Unterägeri – 32km (total 121.45km) / 892m D+ (3'274m) – 8 ponts (27)
Celle où j’ai changé de voie, mais je ne suis pas entré dans le couvent…
Pour en savoir plus sur l’aventure swiss.crossing Lake2Lake, c’est ici
Les matins se suivent et se ressemblent. Heureusement pour la météo, un peu moins pour les premières pentes.
Km 1 à 4
Montée jusqu’au Etzelpass. Plus de la moitié du dénivelé du jour est là…
Dur dur au début, les jambes piquent un peu. Après 1 km, juste avant d’entrer dans la forêt, je n’oublie pas de me retourner pour apercevoir une dernière fois le lac de Zurich, et ses îles, et en arrière fond, les tours de la vieille ville et du château de Rapperswil.
La montée dans la forêt n’est pas très roulante, c’est raide, il y a beaucoup de racines, mais au moins ça monte vite, Mmême si ça ne fait pas trop avancer le kilométrage.
Sur le petit col, une petite chapelle au clocher en forme de bulbe, et un restaurant massif.
Km 5 à 10
Ça redescend bien raide (normal après un col), sur une route goudronnée et étroite, au milieu des alpages schwytzois. Les quelques fermes sont un peu différentes des fermes saint-galloises et appenzelloises que je voyais précédemment. Beaucoup plus petites, plus étroites et aux toits pointus, lamées de planches posées verticalement. Sans décoration particulière.
Ça descend aussi raide que cela montait, et J’arrive à un joli pont de pierre, entièrement couvert en bois, qui franchit la Sihl à Büel.
Évidemment direct après ça remonte, et je finis par arriver sur un petit replat, toujours dans les prairies, et atmosphère si paisible, légèrement en surplomb du lac de Sihl qui s’étend à ma gauche. Créé par un barrage sur le cours de la rivière du même nom, c’est le plus grand lac artificiel de Suisse, et le rupture du barrage de 33m qui le retient inonderait Zurich.
Je suis surpris de déjà à apercevoir Einsiedeln, et les 2 clochers de son couvent. Plus je m’approche, plus le couvent est imposant, les bâtiments blancs qui le composent sont gigantesques, on voit des centaines de fenêtres.
Je fais une pause devant le couvent, et je suis salué par un gars, qui me demande ce que je fais. En effet il est m’as déjà vu passer hier, je l’aurais dépassé peu avant Rapperswil. Il a fait lui aussi le trajet en marchant depuis les environs du lac de Constance, et Einsiedeln est sa destination finale.
Le couvent bénédictin a plus d’un millier d’années. Ce site avec sa « Vierge Noire » est depuis le Moyen-âge l’un des lieux de pèlerinage les plus importants d’Europe, et c’est pourquoi le chemin de St-Jacques (sur lequel je suis déplacé début) y passe.
Devant l’abbaye, se dresse la Marienbrunnen – également appelé Fraubrunnen – à peu près à l’endroit où une fontaine se trouvait depuis la fondation du monastère. La fontaine actuelle date de 1752 et porte une statue de Marie l’Immaculata. Les pèlerins aiment traditionnellement prendre une gorgée d’eau des 14 tuyaux. Je me contenterai d’un seul, pour remplir ma gourde.
Km 10 à 17
Einsiedeln me sert aussi d’aiguillage, puisque je quitte la via 4, pour suivre dorénavant avant la via 3.
Et ça commence direct par une montée, où je peine pas mal, ma pause à Einsiedeln ayant sans doute été un peu longue. Je monte jusqu’à Chatzenstrich 1'054m, en partie dans un sentier défoncé par les vaches. Puis cela redescend avec une agréable pente, à travers les alpages, jusqu’à la Réserve naturelle des Marais alpins de Rothenturm… une grande plaine dans laquelle je suis étrangement à la peine… il est temps de passer au ravitaillement.
J’ai eu du nez en prenant quelques tranches de pain supplémentaires ce matin au petit déjeuner, car les 2 restaurants sur lesquels je comptais étaient fermés. Je me pose sur un banc au milieu des marais, après 17km. Petit ravito pain et restes de viande de hier… (note pour plus tard : prend un picnic et ne compte pas sur « le chemin »).
J’arrive aussi à court d’eau… j’espère faire le plein à la prochaine ferme.
Km18 à 25
Je repars très laborieusement, toujours à plat à travers cette plaine. Mais je sais maintenant que ça va passer, c’est toujours très dur 1–2km après les pauses…
Je « vole » 5dl d’eau dans une ferme près de Rothenturm, puis j’attaque la montée du Morgarten. Chemins à vaches totalement défoncés, je me réjouis que ce soit sec : la semaine dernière j’y aurait laissé mes baskets, aspirées par la boue et la bouse.
Je franchis la crête à Chli Morgarten, 1'069m, passe au milieu d’un troupeau de vaches qui squattent le chemin, et me voilà dans le canton de Zug.
Et ça redescend. Raide et vite, sur une route goudronnée. Magnifiques vues sur le Lac d’Aegeri, et au tout au fond, ma destination.
Au bord du lac, je vais au monument de la bataille de Morgarten où je me fais une nouvelle pause ravitaillement, en écoutant une borne qui me raconte l’histoire de cette bataille (pour en savoir plus sur la bataille de Morgarten, voir en fin d’article).
Km 25 à 32
Je repars pour les 7 derniers km, le long de la rive sud du lac. C’est plat et agréable, mais je suis fatigué et je me réjouis surtout d’arriver. Ce lac semble un lieu de villégiature prisé, campings, résidences secondaires, jalonnent ses rives. C’est vrai que le cadre est sympa.
Arrivée à Unterägeri, à l’hôtel, mauvaise surprise : je dois aller chercher la clé et faire le check-in à l’hôtel « mère » à 1km de là… j’ai vraiment pas le courage et je parviens à emprunter un vélo à un passant qui s’installe sur un terrasse… très sympa et pratique, et c’est vrai que ça va plus vite…
Flemme de marcher pour trouver des pastas… donc apéro et junkfood au bar d’à côté… c’est pas comme si demain il y avait presque marathon…
Logement : Hôtel Freihof
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