Run trips (français) / 01/06/2021
Run trips / 01/06/2021
swiss.crossing - Etape 3/12
Etape 3 – Wattwil-Pfäffikon – 36.6km (total 89,45) / 754D+ (2'382) – 8 ponts (19)
Celle où j’ai fait un détour pour passer dans un canton supplémentaire et où j’ai traversé un lac…
Pour en savoir plus sur l’aventure swiss.crossing Lake2Lake, c’est ici
Je prends la route à 8h40, à nouveau sous un ciel bleu éclatant. Je suis content car dès les premiers pas, je ne ressens pas de fatigue particulière dans les jambes…
Ce qui tombe bien, car ça commence direct sérieusement, avec une montée bien raide dans la forêt jusqu’au château de Iburg, dont la Tour au balcon supérieur peint de motif jaune et noir domine la ville de Wattwil.
Le chemin continue ensuite à monter, alternant entre prairie et quelques courts secteurs de forêt, toujours dans un paysage aussi bucolique que celui d’hier. Les fermes sont plus fréquentes que hier, et certaines ont les façades peintes magnifiquement, ce qui est typique de la région. Devant l’une d’elles, un vieil homme barbu, presque le portrait craché du grand-père de Heidi me salue gaiement. Le cliché, en plein milieu de la carte postale.
Malgré la montée, sur les 7 premiers kilomètres, les jambes vont bien.
Puis ça redescend, dans les prairies, avec à ma gauche une vue magnifique sur les Alpes. Peu après le petit village de Walde (pas de fontaine potable…), dans une descente, j’aperçois pour la première fois le lac de Zurich.
Le panorama est très dégagé, et s’étend à gauche depuis la plaine de Schmerikon et Uznach, puis c’est le Obersee, partie est du lac de Zurich, puis l’espèce de presqu’île qui permet de traverser le lac, et que je vais emprunter pour traverser vers ma destination, que j’aperçois sur l’autre rive, puis à droite, la partie principale du lac. Et tout ça avec en toile de fond les sommets enneigés des Alpes glaronaises, uranaises, et schwytzoises.
Je fais une petite pause pour me ravitailler en eau à Sankt-Gallenkappel, que je quitte en passant par un magnifique pont couvert franchit des gorges dont j’ignore le nom. J’arrive ensuite au village de Eschenbach après 18km, bien tenté par une pause, mais c’est un peu tôt, et je veux vraiment avoir les gros du boulot derrière moi quand je mangerai.
Je profite de la présence d’une Migros pour m’acheter le pique-nique, pour éviter le risque que j’ai pris hier, où à 3 minutes près, je me trouvais devant un magasin aux portes fermées, avec rien dans le sac et rien à l’horizon…
C’est donc muni de mon pique-nique que je continue, et que je quitte brièvement la Via 4, pour faire un détour qui me mène dans le canton de Zurich, ce qui me permet d’ajouter un canton à ma liste. Pour ne pas avoir fait le détour pour rien, je m’y arrête pour picniquer après 25 km en m’installant sur le quai de chargement de la toute petite maison de collecte de lait de la région de Moos.
Je suis content de faire cette pause, je commence à être un peu fatigué, et je me dis aussi que chaque km de fait n’est plus à faire.
Je repars après un peu moins d’une heure, mais la reprise est plutôt laborieuse. Heureusement ça commence à plat, et ça m’aide un peu à me remettre dedans. Je fait un petit détour involontaire autour des marais de Moosriet, je contourne Jona, puis j’entre dans Rapperswil par les quartiers résidentiels.
Je me retrouve ensuite dans la vieille ville, Que je monte une jolie rue, qui me mène jusqu’au château. Fondée vers 1200, cette petite ville se trouvait à l’intersection de la route Zurich-Coire et de la route des pèlerins qui se rendaient d’Allemagne à Einsiedeln, et la ville se développa avec le transbordement des marchandises et la perception de péages.
Le château date du début du XIIIème siècle. Il est érigé sur une petite colline, entourée par le Lac de Zürich sur 3 côtés. Le château était donc bien protégé et contrôlait la voie navigable, ainsi que la route médiévale du col du Saint-Gothard entre la Lombardie et Zurich, et le chemin de Compostelle en direction de l’abbaye d’Einsiedeln (chemin que je vais encore suivre dans la prochaine étape).
La plus haute tour, est le donjon (Gügeliturm) d’où le « gardien du haut » avertissait les habitants des dangers qui approchaient ou des incendies. La tour horloge pentagonale compte trois cloches ainsi qu’un cadran solaire et deux horloges.
En entrant dans le parc du château, on avance sur une espèce de promontoire qui offre un panorama superbe sur le lac de Zurich.
Cela me redonnes un peu d’énergie, bien qu’il y ait déjà 30 km que je cours. Je vois le petit chapelet d’îles, reliés par des passerelles de bois, qui va me permettre de traverser le lac et d’atteindre Pfäffikon que je devine sur l’autre rive. Je sens l’écurie (et le phoque aussi sûrement).
Je m’attaque donc à ces derniers km sur les passerelles de bois, au-dessus de l’eau, qui n’est vraiment pas profonde. Poisson et canard accompagnent ma course, et je suis surpris du nombre de bateaux de plaisance qu’il y a sur le lac pour un après-midi de semaine.
La traversée fait un peu plus de 3 km, c’est certes plat, mais je commence à être bien fatigué, il fait chaud et j’ai soif.
Arrivé à Pfäffikon, je m’achète un petit ravitaillement, et j’entreprends de monter jusqu’à la ferme où je serais logé ce soir. Cette dernière montée, au milieu d’immeubles résidentiels récents, est vraiment casse-patte… en fait je pense que je suis juste fatigué…
J’arrive enfin, après 36.6km et 754m de dénivelé, 3 cantons et une traversée de lac… et je me jette sur ma bouteille de powerade…
Je m’installe à la ferme Lützelhof, dans une petite chambre avec vue sur le lac. Je me ravitaille un peu, puis douche et lessive. Et finalement niveau fatigue ça va, me semble-t-il. J’avais peut-être juste besoin d’une pause…Et la terrasse s’y prête parfaitement… et niveau fatigue, non, en fait elle est bien là. Pas, al aux jambes, mais une fatigue générale…
Je commande ensuite des pâtes que je mange dans la chambre,bref, flemme de retourner en ville…
Logement : Ferme Luetzelhof, famille Dillier
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