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Argentina !

Faire le tour d’un pays, c’est quand même la classe non ?… et tout ça un vendredi après-midi, en déci­dant la veille de partir à l’aven­tu­re…

L’Ar­gen­ti­ne… Mais sans le tango, ni les steaks, ni Mara­dona, ni Messi…

Ben non.

 

Parce que notre Argen­tine de par ici, c’est un petit massif des Alpes suisses, une arête qui pointe entre le massif des Diable­rets et celui du Muve­ran

Départ : parking du Cergne­ment, près de Villars. A notre droite l’im­po­sante face du Miroir de l’Ar­gen­tine, près de 1000m de roche quasi lisse…

On repart un peu en arrière sur la route, puis on monte direc­tion Frience, pas un sentier couvert de pives, qui monte bien raide… Belle mise en jambes…

Depuis La Porreyre, c’est un joli replat en direc­tion de Sola­lex (buvette), qui permet de se mettre dans un joli rythme. Je me sens bien, c’est tout à fait le relief et le terrain qui me plaisent.

Plan d’Ayerne

Depuis Sola­lex, ça monte un peu plus, mais j’ai de bonnes jambes. Je suis très content. Le vallon est très sauvage, le sentier hésite entre gros rochers et petit bouts de patûre pendant quelques kilo­mètres. A notre gauche, l’im­mense paroi rocheuse des Diable­rets et ses magni­fiques circon­vo­lu­tions géolo­giques. On ressent la force de la roche, sa puis­sance et la souf­france qu’elle a enduré pour se trou­ver là si haut, depuis les entrailles de la terre.

Nous sommes accueillis sur l’al­page d’An­zein­daz par un trou­peau de vaches paisibles, dont certaines entiè­re­ment blanches, ce qui est plutôt rare dans le coin.

Petite pause à la cabane Giaco­mini, jus de pomme, esso­rage, puis on repart à travers l’al­page.

Le paysage s’ouvre vers le Pas de Cheville à gauche, qui surplombe Derbo­rence, et à droite en direc­tion du Col des Essets, qu’on va essayer d’at­teindre (oui, je fais de l’hu­mour T4). Tout est vert herbe, bleu ciel, et gris roche. Magni­fique, moins pentu, herbeux, mais tout autour, ce ne sont que de belles façades rocheuses.

Essai réussi : les 2029m du col des Essets sont atteints. 

Descente tech­nique jusqu’à l’al­page de Plan des Bouis, au fond d’une belle combe. Les vaches nous regardent passer, perplexes, se disant qu’on y va quand même d’un bon train… en même temps, aucun mérite, c’est en faux plat descen­dant sur un sentier de terre bien marqué…

Au fond de l’al­page on remonte à flanc de montagne par Les Etroits. C’est tech­nique, ça monte bien, comme les puls…

Montée à Sur Champ par Les Etroits

Je tire un peu fort, je sais que ce n’est pas trop long, et je me brûle bien les cuisses, jusqu’à Sur Champ au pied de la pointe du Lion d’Ar­gen­tine… et là surprise, et récom­pense de mes efforts : une vue magni­fique s’offre à moi, sur le Chablais valai­san, des Dents-du-Midi au Lac Léman, avec au loin même Lausanne et les massifs du Jura, et plus proches, les Tour d’Aï et de Mayen….

Superbe, surtout que je ne m’at­ten­dais pas du tout à pouvoir profi­ter d’une vue aussi déga­gée sur ce tour.

C’est donc l’en­droit parfait pour faire une pause, et vider les dernières gouttes de nos gourdes.

On repart par une longue traverse, puis un replat, où l’on remplit les gourdes à une source près de La Motte (arrête de pisser de rire, tout est vrai),  ce qui fait grand bien, car il commençait à faire vrai­ment sec…

Puis c’est la descente, raide et glis­sante. L’aide des chaînes est la bien­ve­nue (mais t’inquiète pas, pas de souci de vertige, c’est en forêt). Le sentier pentu et toujours bien glis­sant conti­nue, pas roulant du tout, et pas très inté­res­sant. Un chamois se demande même ce que l’on fout là, juste avant qu’on croise une maison de sorcière, avec son petit sapin posé sur son toit. On se croi­rait dans un dessin animé. 

Arri­vés à Sola­lex, on conti­nue la descente jusqu’au Cergne­ment, d’abord sur la route, puis dans un agréable sous-bois, histoire de finir en beauté, en remet­tant un peu de ryth­me…

Bref, un très beau tour.

TIPS
20.5 km 1127 D+ (selon Garmin de Popvl’es­pion)

On l’a fait dans le sens des aiguilles d’une montre. Montées roulantes et descentes bien raides. Si vous préfé­rez l’in­verse, à savoir montées bien raides, et tech­niques, et descentes plus roulantes, tour­nez simple­ment dans le sens inverse.
Malin non ?…

PS : désolé si il n’y a pas plus de photos… mais mon télé­phone a crashé… :-(
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