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Run-trip/test1 - jour2/2 - Rive nord du Léman

Deuxième étape du trajet Rolle-Ville­neuve : de Lausanne-Ouchy à Ville­neuve, 32.6km

Matin de la 2ème étape : ravi d’avoir très peu de cour­ba­tures au réveil, légères et qui passent vite, bien que j’ai fait 30 km en pleine chaleur hier. 

Je pense qu’aujour­d’hui la diffi­culté va être le poids du sac un deuxième jour consé­cu­tif, et proba­ble­ment la chaleur (prévi­sion jusqu’à 35°C). Globa­le­ment content de mon état et de ma forme de ce matin.

NB : Pour voir l’étape 1, clique ici…
Le projet pour lequel je fais ces tests ? C’est ici.

 

Je pars de Lausanne-Ouchy vers 9h. Le ciel est tota­le­ment bleu, le lac tota­le­ment lisse, et je me sens plutôt bien, ce qui se confirme dans les premiers kilo­mètres, où je ne ressens pas la fatigue de hier. 

Je quitte la capi­tale vaudoise par un très joli chemin le long du lac, direc­tion Pully. Tout est très calme, serein. Je cours au bord du lac, quasi­ment les pieds dans l’eau, je passe Pully, et je conti­nue jusqu’à Lutry

Les eaux du lac sont magni­fique­ment trans­pa­rentes. Je me sens bien, à l’aise, et c’est vrai­ment sympa.

Peu après Lutry, j’at­teins le petit hameau de Villette, et là, je sens tout de suite que cela va être beau­coup plus compliqué, bien que je ne sois qu’au 7ème km. 

La toute première petite montée me brûle et me scie litté­ra­le­ment les jambes… Puis, au détour d’une maison, ça commence à monter vrai­ment. Un mur… C’est telle­ment raide que je suis obligé de marcher. On est sur du 15–20% de pente au moins. Du D+ digne d’un bon gros trail…

Heureu­se­ment que cela ne dure que quelques centaines de mètres… et je me retrouve sur une route en replat au milieu des vignes, avec une vue magni­fique sur le lac. Mais le répit est de courte durée. Cela n’ar­rête pas de monter et descendre, sur de courtes distances, mais c’est bien raide… et du coup moi aussi suis raide… Surtout qu’au milieu d’un vignoble et en plein soleil, je te raconte pas la chaleur… 

Et c’est là que ça redes­cends, complè­te­ment, une piste noire, jusque tout en bas au bord du lac, dans le joli petit bourg de Cully, dont les fontaines me font le plus grand bien…

Je longe le lac, puis profite briè­ve­ment d’un petit peu d’ombre (150–200m de forêt seule­ment, mais je te garan­tis que là tu vénères chaque mètre d’om­bre…), surtout que je sais que le pire est à venir… Juste là…

Le chemin au bord du lac tourne brusque­ment à gauche, et s’ar­rête, face à une rampe d’es­ca­liers, qui fait pas du tout, mais alors pas du tout envie

Et les marches me font effec­ti­ve­ment très très mal, et me mènent jusqu’au bas du fameux village d’Epesses, où je repars direc­tion Vevey, à travers le fameux vignoble en terrasse du Lavaux. La vue est gran­diose, sur le lac en contre­bas, et les montagnes à l’ar­rière-plan. 

La chaleur est bien aussi… Et ce replat n’est pas si plat, petites montées et petites descentes se succè­dent… Je m’offre une pause, à l’ombre, sous un esca­lier de vigne, tout en profi­tant du paysage.

Mais il faut conti­nuer, retour­ner sous le soleil… jusqu’à Saint-Sapho­rin, sa vieille église du 15ème siècle et ses ruelles. Pause fontaine, avant d’at­taquer une nouvelle longue volée de marches, à la sortie du village, avant d’en­fin redes­cendre en direc­tion du lac… 

Para­doxa­le­ment, c’est quand je me retrouve sur le plat que je ressens le plus la fatigue. J’ai envie d’ar­ri­ver, et je peine vrai­ment dans les 3 derniers km jusqu’à Vevey… 21km d’enquillés… c’est toujours ça…

Pause sand­wich sur un banc ombragé, sous lequel je dégou­line, en une large flaque…

Je récu­père pendant envi­ron 1h, avant de reprendre la route

Les premiers pas sont extrê­me­ment labo­rieux. J’ai les jambes en bois, pas de souffle, pas d’éner­gie

Et cette fois-ci, je n’ai pas l’im­pres­sion que la bouffe y soit pour quelque chose. La pause ? La chaleur ?…

Ce n’est que 4 km plus loin, après Clarens, que je me sens légè­re­ment mieux. Mais pas beau­coup. J’ai l’im­pres­sion de me traî­ner sur la route, acca­blé par la chaleur et la fatigue.

Pour­tant je m’ar­rête à chaque fontaine, à chaque toilettes publiques, pour boire un peu, et pour me rafraî­chir la tête et le corps…

Je n’ai plus trop d’éner­gie pour filmer, et Ville­neuve me semble vrai­ment loin pendant que je traverse Montreux. La statue de Fred­die Mercury m’ignore tota­le­ment, alors je conti­nue. 

L’ar­ri­vée au Château de Chil­lon me requinque un petit peu, sans doute que je “sens l’écu­rie” (au sens figuré, mais sûre­ment au sens propre aussi…) 

C’est toujours aussi magique de courir sur ce tronçon, au bord du lac, quasi­ment les pieds dans l’eau, le Château, les montagnes. J’adore cet itiné­raire que je connais bien.

Je m’offre encore une petite pause à l’ombre d’un arbre, ce qui me redonne un peu d’éner­gie pour les 2–3 derniers kilo­mètres jusqu’à Ville­neuve. 

J’y arrive après 32.5km, en 3h37 de course effec­ti­ve… C’est pas bien rapi­de… 9km/h de moyenne et 331m de D+, mais la tempé­ra­ture moyenne était de 32° avec des maxi­males à 35°C…

Pas éton­nant que j’ai litté­ra­le­ment fondu sur place

Le bilan final de ces 2 jours consé­cu­tifs est diffi­cile à esti­mer du fait de cette chaleur. 

Au départ ce matin ça se passait bien, mais dès les premières pentes, j’ai senti la fatigue. Les montées étaient raides, la chaleur écra­sante, donc oui, c’est vrai­ment diffi­cile de savoir ce que je vaux sur 2 jours.

Je bois et mange comme je peux, mais il me faudra un moment pour récu­pé­rer…

Le projet serait-il trop grand pour moi ?…
NB : le jour 1 de ce run-test ? clique ici.

 

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