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Inscrivez-vous à newsletter urbirunPremière étape du trajet Rolle-Villeneuve : de Rolle à Lausanne-Ouchy, 30km…
Le but : se tester sur 2 jours consécutifs à 30km, en portant un sac de 6kg, et en filmant, donc pas mal de job en perspective.
Pourquoi ce test? Pour voir si le « projet à la con », ce petit rêve, est d’une part une bonne idée, et d’autre part quelque chose d’éventuellement à ma portée… Beaucoup beaucoup de questionnements encore…
(pour l’étape 2 de ce test 1, clique ici)
Je pars de Rolle vers 10h après quelques petites péripéties, que je garderai pour moi…
Départ au bord du lac, pile devant l’ìle de la Harpe.
J’ai un peu de peine à me mettre dedans. Je ne sens pas vraiment dans le truc, je trouve qu’il y a trop de monde (ce qui n’est pas vraiment le cas), je suis mal à l’aise pour filmer, et je n’ai pas encore commencé…
Etrangement, je ne pense pas vraiment à la distance qui m’attend (30km). Je n’ai pas du tout d’appréhension. Ce qui m’inquiète un peu, c’est qu’on a annoncé jusqu’à 34 degrés aujourd’hui. Ce sera vraiment un bon test. La seule différence avec les vraies étapes du projet, c’est que c’est très très plat.
Je quitte Rolle en passant sous l’arche du château, et pour éviter la route cantonale, je monte un peu dans les vignes. Ces petites pentes sont dures, j’ai de la peine, il fait chaud, et je trouve le sac un peu lourd, même si il ne me gêne pas.
Bref, je me trouve des excuses.
Je retrouve un peu l’énergie et l’envie après la jolie traversée de l’Aubonne, où je passe pas mal de temps à me filmer sous toutes les coutures. Faut dire que c’est plutôt beau comme coin.
Mais ça me fait du bien, et dès que je reprends, le rythme revient.
Pause fontaine à Buchillon, puis je continue jusqu’à Saint-Prex.
Tout petit village, fortifié, dans lequel je rentre par une porte voûtée, surmontée d’un horloge, qui annonce la devise du bourg : “laissons dire et faisons bien”, qui me parle pas mal…
C’est petit, mais charmant. Je fais quelques vidéos et une petite pause.
Pour éviter encore la route cantonale, je prends un chemin le long de la voie ferrée, jusqu’à la petite rivière Boiron que je longe dans une très jolie forêt. Et en suivant le cours de cette rivière, je redescends jusqu’au lac.
Je rejoins Morges par un magnifique sentier, quasiment les pieds dans l’eau, à tel point que je cours par moments sur du sable. Tout est parfait dans cette forêt : la lumière, la température, le cadre, tout donne juste envie de courir. Mais je suis assez fatigué, et impatient d’arriver à Morges pour faire une bonne pause.
Il fait chaud, mais finalement j’atteins Morges avec un rythme assez correct en faisant plus de 17 km en 1h42 environ.
Je m’installe au bord du lac, et je mange n’importe comment, c’est-à-dire une crêpe jambon-lard-œuf, car c’est le premier truc que je vois (c’est un test, manger ce qui me tombe sous le nez car je n’aurai pas forcément le choix) et un thé froid. Depuis ce matin j’ai mangé un barre de chocolat, une banane, un demi peakpunk et j’ai bu 0.5l de peakpunk. J’ai bu à quelques fontaines en chemin, et j’ai presque fini ma bouteille d’un demi-litre d’eau. J’ai aussi bu un tiers du Powerade. Mais je n’ai rien mangé en cours de route.
Comme dessert je mange le demi peakpunk restant. Il fait très chaud, et j’ai clairement plus soif que faim.
Je repars de Morges après un peu moins d’une heure de pause.
Le départ est plutôt difficile. J’ai vraiment beaucoup de peine à me mettre en route.
Je pense qu’entre autres, j’ai trop bu, et suis reparti trop tôt après avoir bu. J’ai peut-être aussi trop mangé, sans vraiment avoir faim, mais je pense que c’est plutôt la boisson, trop, trop vite, et couru trop tôt.
Il me faut au moins 3–4 km, si ce n’est plus, pour avoir un rythme plus ou moins décent c’est-à-dire en 10 et 11 km/h. Puis j’ai une assez bonne période. Ca va pas trop mal entre la Venoge et Vidy. Ca commence à coincer vraiment au 25ème, je suis fatigué, écrasé de chaleur, et je dois vraiment me battre pour tenir du 9km/h…
Les 5 derniers km sont vraiment difficiles : j’ai les jambes lourdes, et faibles, le sac commence à peser, et j’ai un peu mal aux épaules, enfin musculairement à la nuque, mais pas du tout au niveau des lanières. Niveau confort, ce sac Ultimate Direction (Fastpack 25L, pesant seulement 555g) est parfait, et son poids (5.9kg, au départ (comprenant tout ce dont j’aurais besoin avec moi pour l’aventure, même si j’en avais pas besoin aujourd’hui), y compris 1L de liquide et ordi) ne m’a finalement pas trop gêné.
Je suis soulagé d’arriver à Lausanne-Ouchy, et j’ai l’impression de pas pouvoir faire un mètre de plus… 30km pile, et c’est déjà pas mal. Moyenne 10.3km/h…
Pourtant, après 10 minutes de pause à Lausanne, quelques chips et une boisson, je me sens déjà assez bien, j’ai l’impression que je pourrais continuer un petit bout. Je n’essaie pas, mais je me réjouis de voir ce que ça donne demain.
Je me dis qu’en fait avec une nouvelle pause de 30–40 minutes, peut-être que je pourrais continuer pour une petite dizaine de km.
De retour à la gare, je vois que je n’ai que 1 minute pour mon train, et je pique un sprint de 40–45 secondes, je monte la rampe du quai aussi en courant, pour attraper le train. Facile, les jambes semblent fraîches. C’est positivement surprenant.
Peut-être devrais-je examiner l’option de faire des tronçons de 10 km plutôt que de 15 à 20. Il ne faut pas oublier que l’étape du jour fait 1km de moins que la moyenne prévue pour le projet, et qu’elle était totalement plate, contrairement aux étapes prévues dont le dénivelé positif moyen sera d’environ 1’100m…
NB : le jour 2 de ce run-test ? clique ici.