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Inscrivez-vous à newsletter urbirunPrécis comme un coucou pour cette deuxième étape. Je quitte la Rathausplatz de Thoune à 9h pile, et j’emboite le cours de l’Aar sur la rive droite.
35km au programme, plutôt plats, jusqu’à la capitale…
Et combien de traversées de la rivière?…
(pour l’étape 1, c’est par ici).
Le projet pour lequel je fais ces « tests », c’est ici.
Aucune douleur au réveil, pas de courbatures malgré la distance, le dénivelé, et le sac hier (5.5kg environ). En pleine forme, j’ai de bonnes sensations et un bon rythme, toujours mon sac sur le dos…
Je traverse l’Aar une première fois après 4km et me retrouve sur la rive gauche, hors de la ville cette fois, sur un large chemin en forêt.
Nouvelle traversée sur un pont ferroviaire où je manque de passer à l’eau tellement je sursaute lorsque l’Intercity de 9h41 passe en trombe à peine à 2m de moi…
Du coup, rive droite à nouveau. Le sentier se fait plus étroit dans la forêt, éclairci de loin en loin par de petites plages. De l’autre côté, la rive est faite de petites falaises desquelles pendent arbres et plantes, comme dans une jardinerie… Un canot pneumatique passe…
Un pont, rive gauche, le petit hameau de Jaberg. Montée légère, à travers champs, quelques grosses fermes gardées par des vaches… c’est le point le plus haut du jour…
Puis redescente assez raide à travers la forêt, une nouvelle traversée de l’Aar, et me voilà aux Bains de Munsingen, la piscine en fait, qui jouxte la rivière.
16km, il est temps de faire une petite pause… Il fait assez frais, je m’attarde pas trop, et je repars après une trentaine de minutes…
La relance est difficile : jambes dures et tête molle… Mais niveau digestion, suis content, de nouveau aucun problème… faut vraiment que je mange peu…
Le sentier sur la rive droite est plus étroit, dans les bois, et les petites plages sont en galets et non plus en sable…
Encore un pont : rive gauche. Longue ligne droite sous un tunnel d’arbres. J’ai un très bon rythme, je fais les km 21 à 24 à moins de 5’30 au km… au vu des km engrangés depuis hier matin, et du sac, suis très très content…
Et tout cela me mène au Pont d’Auguettbrügg, un large pont couvert en bois, qui servait autrefois au passage des chariots et des voitures… mais qui est maintenant uniquement piéton…
Et hop, une traversée de plus… Rive droite. Muri bei Bern… « Bern »… cela veut dire qu’on approche…
Je me fais une petite pause sur une plage après 26km… et juste après, je remarque un bateau qui traverse. C’est en fait un bac : une barque plate, attachée à un cable, et qui passe d’un côté à l’autre de la rivière simplement par la force du courant…
Du coup, pas question d’attendre le prochain pont pour traverser : 2 francs dans la tirelire, et je teste ce mode de transport original (du coup, j’avoue, il y aura une traversée “non courue”…)
Et c’est donc sur la rive gauche, dans la forêt, que je m’approche de Berne, tout comme les quelques nageurs pas frileux qui se laissent porter par le courant, qui court moins vite que moi, nanananère…
J’entre dans Berne face aux Bains publics de Marzili, au pied du Palais fédéral. Restant sur la rive droite, je passe sous le beau pont métallique de Kirchenberg, et m’enfonce dans les bois, en pleine ville, sur un petit sentier, face au petit barrage qui dévie une partie des eaux de l’Aar depuis le 13ème siècle, pour alimenter le quartier de la Matte.
Et lorsque je ressors de la forêt, me voilà au pied du Parc des Ours. Logique… et ils sont là… Deux beaux ours bruns, symboles de la ville depuis 1441, qui rappellent la légende selon laquelle le Comte Berchtold von Zähringen, fondateur de la ville, en a capturé un vers 1191… Les ours, Bären en allemand, sont les symboles de la ville, mais ne sont pas à l’origine de son nom. On s’accorde à dire que le nom de Berne vient plutôt du celte Berna, signifiant “fossé”, et effectivement, force est de constater que les magnifiques méandres de l’Aar au coeur et aux alentours de la ville forment un vrai fossé…
Allez, je la traverse une dernière fois, sur le plus vieux pont de la ville, l’Untertorbrücke, et je vais saluer la statue du “Coureur”, un lancier en rouge et noir, accompagné d’un petit ours, qui trône sous un immense marronnier séculaire…
Il est temps de quitter le bord de l’eau, et je remonte vers la vieille ville, ses arcades, ses fontaines ornées de personnages de la Renaissance, et ses façades en grès bien conservées, qui font de ce grand ensemble, uniforme sur plusieurs rues, un des témoignages les plus exceptionnels de l’architecture des villes au Moyen Âge en Europe.
Je passe au pied de la Zytglogge, la Tour horloge, dont le mécanisme moyennageux fonctionne encore, puis la Käfigturm, ancienne tour prison devenue centre culturel, pour rejoindre le Palais Fédéral, siège du Parlement et du Gouvernement suisses, qui domine une place sur laquelle jaillissent parfois au hasard 26 jets d’eau représentant tous les cantons. Je passe sous les arcades du Palais, et en termine sur l’esplanade.
A mes pieds le quartier de Marzili et l’Aar que je viens de longer sur 35 kilomètres… et de traverser… 9 fois… dont une fois en bac…
Je me sens fatigué (normal non?) mais plutôt bien… Le repos sera bienvenu, mais cela s’est bien passé, j’ai une moyenne de presque 10km/h sur une telle distance avec un sac sur le dos, et au lendemain d’un 30km, cela me va…
Bref j’ai bien appris en ces 2 jours, une nouvelle fois, sur mes capacités, sur l’alimentation… et tout se confirme :
- j’en ai très envie (traverser la Suisse en courant)
- la répétition va être dure dure…
- ca va être très dur… mais c’est… pas hors de portée…
Il va bientôt être temps de vraiment se décider…
(POUR L’ETAPE 1, c’est par ici).