VTT Cross-country à travers les bois et l'histoire

Au départ de la gare de Saint-Maurice, tu pars sur la gauche, pour passer sous les voies, et tu te retrouves sous la fameuse falaise de Saint-Maurice, percé de discrètes et innom­brables gale­ries, canton­ne­ments mili­taires et forts d’ar­tille­rie (que tu peux visi­ter – plus d’in­fos). 

En longeant l’ar­rière de la gare, tu peux voir une des dernières rotondes ferro­viaires des CFF. Celle-ci fut construite en 1907, et sa plaque tour­nante moto­ri­sée de 18 mètres de diamètre, lui permet d’abri­ter treize loco­mo­tives.

N’ou­blie pas de jeter un oeil sur la droite où tu peux aper­ce­voir la Chapelle du Scex, agrip­pée à la roche en plein milieu de la falaise près de 100m au-dessus de la plaine. Elle date du 17ème siècle, et si tu veux te chauf­fer les cuisses tu peux faire le petit aller-retour qui t’y amène en 484 marches (et profi­ter du paysage).

Et voilà, ça y est, tu es en route, direc­tion la plaine de Vérol­liez où tu contournes le stand d’exer­cices mili­taires, en traver­sant le site de la Maison de la Famille, une majes­tueuse bâtisse, qui fut à l’ori­gine un orphe­li­nat.

Il est temps de t’at­taquer à la prin­ci­pale montée du tour (2,1km à 10%) sur une route en gravier. Tu t’élèves au-dessus du hameau d’Epi­nas­sey, jusqu’à rejoindre la route de Mex, que tu redes­cends en direc­tion du Bois-Noir, là où le vrai fun commence.

Dans cette pinède à bruyère, une des plus anciennes de Suisse, tu vas y profi­ter de nombreux sentiers plus ou moins tech­niques (S1 à S2 je dirais), pour t’écla­ter à les descendre, et te battre à les monter. C’est très ludique, et les pentes ne sont jamais trop rudes. Un délice pour les amateurs de cross-coun­try.

Laisse-toi guider à travers cette belle forêt, dans laquelle on te fait tour­ner un peu, et profite.

L’iti­né­raire t’amène ensuite le long de la ligne ferro­viaire qui côtoie un des derniers tronçons du Rhône encore sauvages, toujours sur d’agréables sentiers, puis sur une route en gravier, jusqu’aux envi­rons des Bains de Lavey. 

De là, tu longe­ras encore le Rhône entre sentier et gravier, jusqu’au village de Lavey (restau­rant, fontaine).

Ravi­taillé, tu pour­ras commen­cer à grim­per la colline du Châtel, avant de traver­ser ses petits vignobles qui offrent de jolies vues sur Saint-Maurice, dominé par sa falaise, et le massif des Dents du Midi en arrière-plan.

Une fois la colline fran­chie, tu prends la direc­tion les Salines de Bex, pour un nouveau sympa­thique petit tour en forêt, sur les sentiers du parcours vita. 

Une route en gravier te ramè­nera sur le goudron, et tu traver­se­ras le village de Bex (restau­rants, shops, fontaines).

Un dernier passage le long du Rhône, que tu fran­chi­ras sur un pont construit à la fin du 15ème siècle (t’inquiète s’il a tenu jusque là, tu peux y aller). Bâti en pierre et d’une seule arche, il est d’une tech­nique parfaite pour l’époque. Situé sur l’étroit défilé, il permit le contrôle du commerce et la défense de la loca­lité, grâce au château qui le domine. 

Tu arrives alors à la fin de ton tour, dans le bourg de Saint-Maurice et sa fameuse Abbaye. Lieu de pèle­ri­nage parmi les prin­ci­paux de la chré­tienté occi­den­tale dès sa fonda­tion en 515 (il y a plus de 1500 ans) à la mémoire de Saint Maurice et de ses compa­gnons suppli­ciés vers 280, l’ab­baye jouit des faveurs de nombreux souve­rains et prélats durant tout le Moyen Âge, et s’est consti­tué un excep­tion­nel trésor qui révèle l’in­ten­sité du culte voué aux osse­ments des martyrs de la légion thébaine conser­vés dans des reliquaires pres­ti­gieux, chefs-d’œuvre d’or­fè­vre­rie médié­vale pour la plupart.

Tu traverses enfin la petite vieille ville où tu profites d’une terrasse, après ce parcours des plus variés, exigeant, mais ludique, dont tu garde­ras sûre­ment un bon souve­nir.

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