Le Père Noël est-il un runner?

Voyons ça et parlons chiffres et hypo­thèses.

378 millions d’en­fants

Il y a envi­ron 2 milliards d’en­fants sur terre, mais seuls 15% sont chré­tiens, donc le Père Noël a 378 millions de clients.

• 3.5 enfants par foyer.
• 1 seul enfant sage par foyer, ce qui n’est pas sûr…
• 108 millions de foyers à visi­ter
• 31 heures. Oui, si on prend en compte la rota­tion de la terre et les diffé­rents fuseaux horaires, la jour­née du Père Noël peut durer 31 heures.
• 967.7 maisons par seconde.
• 1 millième de seconde par maison pour : parquer le traî­neau, sauter en dehors, courir pour monter sur le toit, dégrin­go­ler dans la chemi­née, remplir les chaus­settes, poser les cadeaux au pied du sapin, dégus­ter les quelques frian­dises lais­sées à son inten­tion, regrim­per dans la chemi­née (et après les frian­dises c’est de moins en moins facile), sauter du toit, sortir du trou creusé dans la neige, courir jusqu’au traî­neau, et passer à la maison suivante, 1,4km plus loin (en admet­tant que les 108 millions de foyers sont équi­ta­ble­ment répar­tis sur toute la surface de la terre).
• Moins de un millième de seconde au kilo­mètre.

C’est la vitesse de course du Père Noël, ce qui est pas mal pour un vieil obèse en manteau de four­rure, avec de grosses bottes

150 millions de kilo­mètres, pour faire la tour­née complète, ravi­taille­ments, selfies, et pauses-pipi incluses, en 31 heures.

Faut faire du 1’170 km/seconde.

Un renne moyen peut courir au mieux de sa forme à 27 km/h, soit légè­re­ment plus vite qu’un mara­tho­nien kenyan.

Qui lui n’est pas chargé de cadeaux.

1kg par cadeau, soit une paire de baskets, une bois­son isoto­nique et 1 petite boite de gels d’ef­forts.

Soit un total de 500’000 tonnes de cadeaux pour tous les enfants sages.

Sur Terre, un renne conven­tion­nel ne peut tirer plus de 150 kilos, soit tout juste le Père Noël lui-même. En suppo­sant que le fameux «  renne volant  » soit dix fois plus puis­sant, il faut 360’000 rennes pour tirer le trai­neau ce qui alour­dit la charge utile dépla­cée de 54’000 tonnes supplé­men­taires.

Avec 360’000 rennes atte­lés deux par deux, l’at­te­lage est long de 540km (Genève-Paris), plus le trai­neau.

Ce qui fait presque 600’000 tonnes voya­geant à 1’170 kilo­mètres par seconde, créant évidem­ment une énorme résis­tance à l’air : l’at­te­lage chauffe comme un engin spatial rentrant dans l’at­mo­sphère terrestre, ou un mara­tho­nien se prenant le mur, c’est-à-dire, tout rouge.

Les deux rennes en tête de convoi absorbent alors une éner­gie calo­ri­fique de 14.3 milliards de joules par seconde : ils flambent instan­ta­né­ment, expo­sant dange­reu­se­ment les deux rennes suivants. L’at­te­lage entier de 360'000 rennes (et 540km de long) est complè­te­ment vapo­risé en 4,26 millièmes de secondes

Soit juste le temps pour le Père Noël d’at­teindre la 5ème maison de sa tour­née.  

Père Noël qui subit des accé­lé­ra­tions allant jusqu’à 17’500 G, en passant de 0 à 1’170 km/s en un millième de seconde,
Et un Père Noël de 125 kilos (ce qui semble ridi­cu­le­ment mince) est donc plaqué au fond du traî­neau par une force de 2'187 tonnes, qui écra­bouille­rait instan­ta­né­ment son ventre, ses os, ses organes, sa barbe et son bonnet rouge, le rédui­sant à un petit tas de chair rose et trem­blo­tan­te…

Comme quand tu prends le mur avant le 30ème…
Alors, même si le Père Noël court vache­ment vite, main­te­nant… il est mort.

PS : si toi tu es moins pressé que lui et que tu préfères profi­ter du paysage quand tu cours, il y a des dizaines de parcours urbi­run, pour t’en mettre plein les yeux… et pas besoin d’avoir des rennes… c’est ici, clique : urbi­run, où veux-tu courir ?

© cette démons­tra­tion n’est pas de moi. Elle a été reçue au XXème siècle (je ne sais plus d’où), c’est dire si c’est vieux, et a été un peu réadap­tée (mais les calculs scien­ti­fiques ne sont pas de moi (j’en serais bien inca­pable, pouvant à peine calcu­ler le ratio vitesse/allure avec des chiffres ronds), et je n’y prends aucune respon­sa­bi­lité).