Running (français) / 12/05/2017
Running / 12/05/2017
Courir est un voyage
C’est un voyage, dont on ne sait où il va nous mener le jour où l’on commence, et dont on ignore la nature même de « voyage »…
Mais c’est un vrai voyage.
Initiatique.
Comme beaucoup de voyages.
Un voyage en soi, avec soi, pour soi.
Vers nulle part, vers ailleurs, vers partout, vers soi, vers l’autre.
Lorsqu’on court on découvre des lieux improbables, des endroits magnifiques, des paysages insoupçonnés, des ici qui ressemblent à des ailleurs.
Lorsqu’on court on sourit à tout le monde, à personne, on fait signe, on tape dans la main gluante de sueur de quelqu’un, on enlace un ami, un frère, un inconnu, après une ligne d’arrivée.
Y en a-t-il une d’ailleurs, d’arrivée, lorsqu’on court ?
On part, mais on ne s’éloigne pas.
On se rapproche. De soi. On est. On naît.
Jamais je ne regretterai d’avoir un jour commencé à courir, moi qui détestais ça.
Courir m’a tant apporté. Des choses que moi seul peux connaître, des moments que moi seul ai vécu, des expériences et des émotions que personne ne peut comprendre.
Sauf peut-être un autre coureur, et encore. Juste un tout tout petit peu.
Chacun a son propre chemin.
Oui courir est un voyage. Courir est le voyage. Courir est la destination.
Courir c’est ton voyage. Le tien. L’unique.
Courir te rend plus grand et rend le monde plus petit.
Alors, cours, courez, courons, arpentons le monde…
Courir ne peut être mal.
A-t-on déjà vu des gens se battre après une course ? Non. Je n’ai vu que des humains sourire, rire, pleurer de bonheur, et tomber dans les bras les uns des autres.
A-t-on déjà vu quelqu’un rentrer fâché ou belliqueux d’un entraînement solitaire dans le froid, le vent, et la pluie ? Non. De ces runs là, chacun revient avec le plaisir, la joie, la satisfaction, et l’envie de courir, encore, l’envie faire mieux.
De tout faire mieux : de courir mieux, de manger mieux, de dormir mieux, d’être mieux… d’aimer mieux…
Courir c’est un voyage.
Courir. Aimer.
Aimer courir.
Aimer.