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Inscrivez-vous à newsletter urbirunLa blessure… ça fait mal au genou…
Mais aussi à la balance…
A la tête…
Au coeur…
Mais j’ai appris 2–3 trucs…
Que courir compte beaucoup pour moi
Que la peur de ne plus pouvoir courir est envahissante
Que passer un IRM c’est bruyant et ennuyeux
Que la physio c’est chiant, mais ça fait au moins un peu transpirer
Que je n’aime pas le vélo d’appartement
Que les séries sont indissociable du vélo d’appartement, histoire de passer un peu le temps (et je ne parle pas de fractionné…)
Que les muscles ça fond très vite
Qu’il faut plus de volonté pour faire quelques exercices de physio et de muscu en se levant que pour sortir courir à peine réveillé, dans le froid et la nuit de l’hiver
Que la buanderie peut avoir une autre odeur que celle de ces t-shirts techniques dégoulinant de transpiration
Qu’il y a vraiment beaucoup de niveaux à Candy Crush
Que c’est un peu plus facile d’organiser sa journée quand on n’a pas d’entraînement à y caser
Que quand on croit que le pire moment du manque est passé, il revient encore plus fort un peu plus tard
Qu’une péridurale rachidienne ça fait pas mal
Qu’avoir une jambe endormie pendant 4–5 heures c’est vraiment bizarre, un peu comme si elle ne t’appartenait plus.
Que je peux avoir les larmes aux yeux rien qu’en parlant de recommencer bientôt peut-être je sais pas quand
Que lorsque je suis à vélo et que je croise un coureur, j’ai envie de lui dire que je suis de cette communauté, et non pas de celle des cyclistes
Qu’être au bord de la route pour aller voir son frère au départ puis à l’arrivée d’un semi-marathon souvent couru ensemble est beaucoup beaucoup plus dur que de le courir…
Qu’on peut ne pas avoir les ongles de pied forcément noirs
Que ma femme en or est capable de me supporter même dans ces moments là,
Que sa patience et son soutien auront été aussi précieux que ses encouragements sur un marathon…
Que lorsqu’on reçoit le feu vert médical, 134 jours, soit 4 mois et 11 jours, après avoir couru pour la dernière fois (un vendredi 14 juillet), peu importe la pluie, peu importe le vent et le froid… on court (c’était un samedi 25 novembre)
Que lorsque le genou semble tenir, on jouit alors de chaque pas, de chaque goutte de pluie, de chaque bourrasque de vent, à réapprivoiser le geste, le son des pas, la musique du souffle, le rythme de la course, la vitesse, même petite,
Qu’on reprend possession de son corps, de la terre, de soi, que l’on se reconnecte…
Qu’on peut pleurer et sangloter comme un con, en hurlant de plaisir sous le déluge… I am back!! I am fucking back !!!
Et qu’on peut avoir les yeux humides rien qu’en l’écrivant…